Austin Powers: International Man of Mystery Review

by Phil St-Germain (philgal AT videotron DOT ca)
October 25th, 1998

Austin Powers: International Man Of Mystery
Comédie
*** (sur *****)
1997, 87 minutes

Réalisé par Jay Roach
Mettant en vedette Mike Myers, Elizabeth Hurley
Écrit par Mike Myers
Produit par Suzanne Todd, Demi Moore, Jennifer Todd, Mike Myers

J'étais relativement perplexe avant de visionner cette
comédie. Pourquoi? Voici: j'avais auparavant vu une autre comédie fort bien considérée par les critiques (et forte d'un solide succès auprès des gens) qui m'avait plutôt déçu,
soit Liar Liar. Je n'avais pas détesté ce dernier film, mais je ne l'avais pas adoré. Austin Powers est cependant plus efficace, avec plusieurs des gags frappant dans le mille (malgré une seconde portion un peu plus lente).

L'histoire complètement débridée se résume à ceci: en
1967, un personnage diabolique nommé Dr. Evil (Mike Myers) veut mener le monde... mais il semble qu'un homme l'empêche de faire à sa guise. Cet homme se nomme Austin Powers (à nouveau Myers), un agent secret fort populaire auprès de la gent féminine
malgré son apparence physique douteuse (dents affreuses, pilosité abondante, etc.). Alors que Dr. Evil part dans l'espace, gelé, à la suite d'un plan raté, Powers décide de se faire
geler au cas ou ce docteur reviendrait. Trente ans plus tard, en 1997, les gens se rendent compte que l'engin où se situait le Dr. Evil semble attérir... le temps est donc venu de dégeler Powers, pour le meilleur et pour le pire. Jumelé avec une (jolie) jeune femme ne se laissant pas marcher sur les pieds (Elizabeth Hurley) il tentera de stopper les activités démoniaques du Dr. Evil. Réussira-t-il
à faire ainsi sans tout démolir sur son passage?

L'humour utilisé dans le scénario est fort primitif, mais cela joue souvent à son avantage. Dans la véritable tradition des films de James Bond, il y a un grand nombre de sous-entendus et jamais de totale nudité. D'ailleurs, Austin Powers contient plusieurs clins d'oeil envers des productions passées (l'introduction parodie A Hard Day's Night, plusieurs allusions aux films James Bond, des ennemis rappelant ceux des films des années 60 et 70, etc.). Cela dit, il n'est pas nécessaire, à mon sens, d'avoir visionné
bien des films de la série des Bond pour éprouver du plaisir
à visionner cette production: plusieurs blagues sont amusantes peu importe notre passé en ce qui attrait au cinéma. L'ensemble est heureusement fort accessible.

Comme dans plusieures comédies, le film a des passages moins amusants que d'autres, mais on se souvient davantage des bons coups. Les moments plus décevants sont bien espacés, ne ternissant pas notre niveau d'intérêt. Certains sous-entendus sont vraiment drôles et les ennemis sont tellement clichés qu'ils en deviennent amusants. Le fait que sa durée soit limitée à 87 minutes aide également le rythme: à deux heures, les longueurs auraient été beaucoup plus présentes.

Mike Myers, en plus de tenir les deux rôles principaux, a aussi écrit et co-produit Austin Powers. Ça paraît: il cadre
très bien dans le ton du personnage d'Austin Powers. Il se lâche lousse et est hilarant à plus d'une reprise. Son style d'humour est fortement apparent du début à fin. Contrairement à ses productions les moins efficaces, au cours desquelles il semblait presque gêné, il se laisse aller ici. La très belle Elizabeth Hurley effectue du boulot acceptable, tout comme le reste de l'équipe d'acteurs.

Le film est donc relativement inégal, mais ses bonnes portions nous aident à oublier les plus faibles. Les amateurs de comédies débridées seront fort heureux de visionner Austin Powers, alors que les gens s'attendant à une parodie subtile seront
déçus. Mais bon, vous savez qui vous êtes!

Évaluation de Philippe St-Germain,
Copyright, 1997.
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