The Full Monty Review
by Phil St-Germain (philgal AT videotron DOT ca)July 15th, 1998
The Full Monty
Comédie
*** (sur ****) [bon]
1997, 90 minutes
Réalisé par Peter Cattaneo
Mettant en vedette Robert Carlyle, Tom Wilkinson, Mark Addy, Steve Huison, Paul Barber, Hugo Speer, Lesley Sharp, Emily Woof, Bruce Jones Produit par Uberto Pasolini
Écrit par Simon Beaufoy
Un succès surprise en 1997, The Full Monty est une comédie britannique contenant quelques passages fort drôles, ainsi qu'une dimension humaine qui n'est pas à dédaigner. Je crois que son surplus de nominations aux Oscars était exagéré, mais en tant que pur divertissement, c'est un film qui ne donne pas sa place. Énergique, très dynamique, The Full Monty est court et nous amuse constamment dans son plaisir à approfondir les tabous de notre société actuelle.
Le personnage central de l'histoire est Gaz (Robert Carlyle, que l'on a aussi aperçu dans Trainspotting), un père de famille sans emploi. Il a également effectué un court séjour en prison, et son tempérament imprévisible l'empêche de mener la vie qu'il voudrait mener, idéalement. Il voudrait voir son fils plus souvent, mais son ex-femme désire qu'il se trouve du boulot afin de pouvoir combler les besoins du jeune garçon. Au bout du rouleau, il tente de convaincre Dave (Mark Addy), son meilleur ami, et Gerald (Tom Wilkinson), son ancien patron, d'organiser un spectacle de strip-tease... dans lequel ils seraient en vedette. L'idée de les enchante nullement au départ, mais ils se rendront rapidement compte qu'il s'agit peut-être de la seule solution. Ils voudront recruter de nouveaux membres, et trouveront un être suicidaire (Steve Huison), un homme noir qui sait faire du rythme (Paul Barber) et un jeune homme possédant un attribut particulier (Hugo Speer). Ils se prépareront dans le silence absolu, et feront face à des difficultés: après tout, ils désirent y aller le tout pour le tout, et faire le grand jeu.
Malgré son thème principal, The Full Monty n'est certainement pas un film provoquant, sexuellement parlant. Il ne traite jamais de la sexualité de façon évidente; les cinéastes nous invitent plutôt à la sous-entendre. Rien n'est bien érotique, non plus: le scénario désire plutôt chercher le maximum de chaque scène au niveau de l'humour, et atteint son but plus d'une fois. Les personnages font tellement pitiés qu'ils en sont très comiques, et il est facile de percevoir leurs efforts afin de se sortir de leur pétrin.
La vivacité des acteurs est l'élément le plus important du film, en tout et partout: ils se prêtent au jeu avec courage, sans jamais reculer. Ils ne se retiennent pas et ils "lâchent leur lousse" à quelques reprises, mais arrivent à se resaisir suffisamment pour empêcher The Full Monty d'être classé dans le genre "comédies débridées relativement stupides". Robert Carlyle, qui s'impose de plus en plus avec ses solides choix de rôles, est convaincant, et il est amusant de voir un acteur respecté comme Tom Wilkinson prendre part à ces aventures.
Le rythme bien soutenu du film ne permet pas aux spectateurs de perdre le fil, et l'intérêt demeure régulier du début à la fin. Ce ne sont pas toutes les blagues qui touchent un point sensible - quelques unes passent et repartent vitement - mais le niveau d'efficacité est supérieur à la moyenne. En résumé, The Full Monty est une comédie peu originale mais exécutée avec un degré de compétence plus que satisfaisant.
Évaluation de Philippe St-Germain,
Copyright, 1998.
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