Hoodlum Review
by Phil St-Germain (philgal AT videotron DOT ca)March 3rd, 1998
Hoodlum
Drame
**1/2 (sur ****) [moyen]
1997, 130 minutes
Réalisé par Bill Duke
Mettant en vedette Laurence Fishburne, Tim Roth, Andy Garcia, Vanessa L. Williams, Chi McBride, Clarence Williams III
Écrit par Chris Brancato
Produit par Frank Mancuso Jr.
Un film de gangsters peut être très stimulant à visionner. D'ailleurs, quelques uns des films ayant la meilleure réputation (la série des "Godfathers" de Francis Ford Coppola, ou "Goodfellas" de Martin Scorsese) se situent dans ce genre. Cela n'insinue toutefois pas que toutes les productions moulées dans ce style laissent leur marque. "Hoodlum", le dernier film de Bill Duke, m'a modérément plus, mais s'est avéré de plus en plus décevant à mesure que l'intrigue progressait.
Il me serait plutôt difficile de bien décrire l'action se produisant dans le film. Nous nous reportons dans les années 30, alors que Lucky Luciano (Garcia) ést le chef de de New York (pendant que Al Capone était celui de Chicago). Durant ces années, la mafia menait la ville et les policiers n'hésitaient pas à accepter des offres de gangsters pour se livrer à des actes belliqueux. Luciano n'ést cependant pas seul: il y a également la reine de Harlem, Stephanie St Clair (Tison) et son protecteur, le nouvellement sorti de prison Bumpy Johnson (Fishburne), en plus de Dutch Schultz (Roth), un ancien protégé de Luciano. À un certain moment, St Clair se fait prendre et doit passer quelque temps en prison. C'est Bumpy Johnson qui va prendre la relève, et dans les mois suivants, son organisation va connaître des moments particulièrement fructueux, alors que Johnson deviendra de plus en plus menaçant. Sa vie de couple avec la jolie Francine (Williams) l'occupe bien sûr moins que sa vie de gangster, et son attitude mènera sa fiancée à bout. Les affrontements entre les gangs feront énormément de décès, et la panique est maintenant répendue dans l'endroit. Quelqu'un devra malgré tout en sortir vainqueur...
Il est évident que ce film avait beaucoup de potentiel: Bill Duke tourne chaque scène avec la vivacité voulue, et la recréation d'époque est merveilleuse. Les décors sont vraiment superbes et on a fait attention à tous les détails imaginables. Malheureusement, le scénario semble en souffrir. Les aventures et péripéties dans lesquelles les protagonistes se fourrent manquent un peu d'intérêt et il y a peu de surprises à trouver dans le récit. L'ambiance est présente, la base de l'histoire, le cadre: bref, tout est en place pour que l'on puisse assister à deux heures de cinéma divertissant et envoûtant. À quelques reprises, l'ensemble arrive à rencontrer nos standards, mais trop peu souvent.
L'équipe d'acteurs est la plupart du temps solide. Laurence Fishburne, le comédien le plus mis à l'avant par Duke, incarne Bumpy Fishburne avec l'agressivité requise. Le regard menaçant, il joue ses scènes avec panache. Tim Roth, jouant probablement le personnage le plus détestable, est dynamique, comme à l'accoutumée. Andy Garcia est quelque peu décevent. Pour être honnête, il ne m'a jamais vraiment impressionné jusqu'ici, peu importe son rôle. Il ne semble pas s'investir totalement dans ses personnages. Parfois, ça fonctionne, mais plus souvent qu'autrement, comme c'est le cas dans cette production, sa performance ne crève pas l'écran. Il se fait damer le pion aisément par Fishburne et Roth. Nous pouvons cependant voir qu'il fait des efforts pour ressembler au véritable Lucky Luciano (il porte même une petite prothèse sur sa paupière droite pour reproduire une caractéristique de ce dernier).
La cote de ** ½ que j'ai attribuée à "Hoodlum" implique que le film ne m'a pas entièrement satisfait, mais que je ne me suis pas trop ennuyé durant son visionnement. Ses moments les plus efficaces m'ont fait réaliser la qualité qu'on aurait pu trouver du début à la fin du film s'il avait été plus approfondi. Malgré tout, je le recommanderais aux amateurs des productions du genre même s'il ne m'a pas particulièrement renversé. Moyen, mais pas dépourvu de points positifs.
Évaluation de Philippe St-Germain,
Copyright, 1998.
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